La petite histoire de la médecine – Partie 2/4

Accrochant tous les regards en cette période de pandémie, la médecine que nous connaissons aujourd’hui a connu tout au long de ces plus de 2000 ans d’histoire une foule de rebondissements. A vrai dire, l’on trouve des prémices de pratiques médicinales dès la Préhistoire, comme cela a du reste été évoqué dans un précédent article. Mais la médecine d’alors a très peu en commun avec celle qui nous est actuellement dispensée. Et c’est durant l’Antiquité qu’elle commence à se moderniser, passant d’une perception empreinte de religiosité à une approche que l’on pourrait qualifier de plus scientifique … Retour sur cette transition essentielle.

Aspect religieux de la médecine.

De nombreux historiens s’accordent sur le fait que les balbutiements de la médecine durant la Préhistoire relèvent davantage du religieux et de la superstition que de la science. Or, c’est une tendance qui est toujours aussi forte au début de l’Antiquité.
En effet, prévaut alors la croyance selon laquelle les dieux peuvent tout aussi bien être à l’origine des maladies que les soigner. Voilà pourquoi l’on qualifie communément cette médecine de médecine « irrationnelle ».
Ainsi, le monde grec érige au rang de divinité un certain Asclepios que l’on dit être le fils d’une mortelle et d’Apollon et qui deviendra le dieu de la médecine.
Le grand Homère en fera du reste le père de Machaon et Podalire ; tous deux médecins de l’armée achéenne durant la Guerre de Troie. En outre, d’autres mythes lui accordent la paternité de cinq filles : Panacée (la guérison universelle), Hygie (la santé), Iaso (la guérisseuse) et Acéso (le médicament). Certaines légendes assurent même qu’il aurait été arraché par le dieu Apollon du ventre de sa mère alors que le corps de celle-ci était porté au bûcher funéraire. Sa naissance elle-même fait donc référence à la médecine et plus particulièrement à un acte de césarienne. Suite à cela, il aurait été confié aux soins de Chiron ; centaure connu pour sa connaissance des plantes et des onguents. La déesse Athéna (symbolisant la sagesse) participa également à l’enseignement du jeune médecin, lui permettant d’obtenir un niveau de compétences difficilement égalable. Grâce à cet apprentissage hors du commun, il aurait ressuscité de nombreux héros de l’Antiquité.
Des résurrections miraculeuses qui lui vaudront une place au panthéon divin et assureront la progression de son culte dans l’entièreté du monde grec … Amulettes, interprétation des songes dans l’abaton (temple dédié à Asclepios) ou incantations au dieu étaient alors utilisées pour vaincre la maladie. Enfin, il est à noter que ce dieu guérisseur se retrouve également sous le nom d’Esculape à Rome ou d’Imhotep en Egypte Antique.

Pour autant, c’est également sous l’Antiquité que commence à se développer une médecine plus rationnelle. Laquelle sera évoquée par ici très prochainement …

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